c lebotL’opération des Lycées dans la course a permis de rendre le sport automobile accessible aux jeunes de notre Ligue. Parmi les privilégiés ayant participé à cette opération, quelques-uns sont sortis du lot et ont poursuivi leur chemin sur les pistes. C’est le cas de Clément Lebot, qui, après avoir découvert le slalom par la mécanique, n’a pas su résister à l’appel de la piste. Rencontre avec un jeune homme talentueux qui représente un bel espoir sportif dans notre milieu !

Avant toute chose, tu entamais le week-end dernier WE ta saison slalom à la Châtre, comment cela s’est-il passé ?
Pas aussi bien que je l’aurai voulu. La voiture marche très bien. Les réglages sont au point mais je ne suis pas dans le rythme de la voiture. Je suis encore sur le rythme de l’ancienne. Les limites sont plus hautes, il faut donc les trouver mais sans les dépasser. Au final, je termine 10ème au scratch avec une grosse erreur sur la dernière manche. La voiture peut gagner, si elle n’est pas devant cela viendra de moi. Il va maintenant falloir prendre le temps de la dompter.

Il s’agit donc d’une nouvelle auto pour 2016, peux-tu nous en dire un peu plus sur elle ?
C’est l’ancienne voiture de Marcel Sapin : une Dallara F301 moteur Opel Spiess qui développe environ 220CV. Il a remporté la finale de la coupe de France de la montagne 2011 à Bournezeau à son volant. Je l’ai achetée à Fabrice Flandy qui faisait de la côte et un peu de slalom avec. C’est un grand changement pour moi car il y a beaucoup d’évolutions par rapport à ma voiture de 1989.

Tes objectifs pour cette saison ?
Mon objectif principal est d’utiliser cette nouvelle saison de slalom pour me préparer pour 2017. Je compte en effet faire de la course de côte l’année prochaine. Il faudra donc régler la voiture et l’avoir bien en mains pour ne pas se faire peur en côte. En fait, j’en ai un peu marre du slalom. La nouvelle réglementation avec des chicanes plus serrées et en nombre plus important me convient moins. On prend finalement beaucoup moins de plaisir à rouler. Il n’est pas impossible de faire un essai en côte en fin de saison, je ne m’interdis rien.

Comment prépares-tu les épreuves ?
Je fais tout au niveau de la mécanique hormis le passage au banc, car je n’ai pas le matériel pour le faire. Je m’occupe également des trains roulants et de la carrosserie. Ça me permet aussi de rendre service. Olivier Morel est sorti ce WE, ses trains étaient déréglés, je lui ai donc réglé avec mon matériel.

Revenons un peu sur tes débuts, si je te dis les lycées ?
J’ai beaucoup appris avec le Lycée de la Joliverie à Saint Sébastien sur Loire. A partir de 2007, j’ai bossé 5 ans sur la voiture. Réglages, mécanique, assistance sur les courses, je crois que tout y est passé. J’étais également pilote suppléant en 2010, ce qui m’a permis de prendre le volant de la Campus en course lors du slalom de Fontenay le Comte. J’ai terminé très loin au classement mais ça m’a donné envie de franchir le cap. J’ai donc ensuite fait une saison de loisir avec une AX GT (2011). Et puis on apprend à connaître du monde dans ce milieu du slalom. C’est comme ça qu’en 2012 et 2013 j’ai roulé une saison et demie avec la voiture de Jean Luc Jarret. Il me la prêtait en échange de quoi je faisais la mécanique. Malheureusement l’auto a été volée au milieu de la seconde saison… Ce qui m’intéresse vraiment dans le sport automobile c’est de faire progresser la voiture. J’ai plaisir à mettre au point l’auto. 

Quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes qui se lancent dans cette aventure ?
De s’investir à fond dans ce qu’on aime. Il ne faut pas compter ses heures, je bosse des fois la nuit sur ma voiture. C’est plus qu’une passion, c’est un mode de vie, une philosophie. Si on veut tout faire soi-même, il faut y aller. La plupart des pilotes mettent les autos chez des préparateurs, mais sans budget, si on veut que ça marche, il faut se donner à fond.

En conclusion, as-tu un message particulier à passer ?
Oui, je souhaite adresser de grands remerciements à mes parents qui me soutiennent et à mes amis qui font partie de l’équipe Tarmac Compétition. Quand on roule en monoplace il faut être entouré, sinon ce n’est pas possible. Et puis j’en profite également pour faire appel à d’éventuels sponsors. Le sport automobile coûte cher, ce n’est un secret pour personne.

 Nous remercions sincèrement Clément pour sa disponibilité et son accueil et lui souhaitons le meilleur pour cette nouvelle saison !