bellouardLudivine Bellouard
Age : 27 ans
Profession : chauffeur routier

Peux-tu nous présenter ton auto ?
Ma voiture est une Simca Rallye 3 de 1978 équipée d’un moteur TU 1600 8 soupapes que l’on trouve généralement dans les 106 XSI. Elle est très peu préparée avec seulement un arbre à cames et des carbus Weber. Elle doit développer environ 140cv. Je la possède depuis 2011 et mon père s’occupe de la partie mécanique.

Comment es-tu venue au sport automobile ?
Ayant quasiment grandi dans ce milieu, tout d’abord en suivant un ami de mes parents sur les courses de côte, puis mon père qui commença la compétition en 1999 sur une Simca Rallye 3. J’ai toujours voulu y prendre place à mon tour. Lorsque ce fut possible avec le permis en poche, les finances n’étaient pas là car j’étais encore étudiante. J’ai donc participé en 2009 à une sélection nationale : la JCup Feu Vert où j’ai été finaliste parmi 15 autres jeunes de moins de 25 ans venant des quatre coins de la France. A cette occasion, j’ai pu rencontrer Laure Baverey (fille d’Anne Baverey, une référence féminine en course de côte) qui s’occupait de près de cet évènement. Cela m’a confirmé l’envie de prendre un volant. Des enfants de pilotes de mon âge, j’ai été la dernière à me lancer dans la compétition car je souhaitais avoir ma propre auto. Durant l’hiver 2011, ce fut chose faite. Impressionnée depuis toujours par la conduite des pilotes du groupe F avec ces “petites” autos toujours bien dans le coup mais pilotées par très peu de femmes, j’ai voulu me lancer un défi en achetant cette Rallye 3 dans l’est de la France. De plus, c’est un excellent rapport qualité/prix et beaucoup de choses peuvent être faites “maison”. Ce fut la surprise pour mon père qui n’a été au courant de cet achat que lorsque l’auto arriva dans la cours…

Et pourquoi la course de côte ?
La course de côte parce que c’est la discipline sur asphalte la moins onéreuse après le slalom. Les tracés étant courts, les sensations sont très intenses et l’on n’a pas le droit à l’erreur ! Le circuit m’attire beaucoup mais le budget nécessaire est beaucoup plus conséquent. J’ai participé à ma première course de côte en 2011 à La Membrolle sur Choisille près de Tours. Malgré quelques mésaventures sur la voiture, je n’ai pas regretté mon choix ! Malheureusement, la saison fut vite écourtée suite à une grosse sortie quatre courses plus tard sur une manche du Championnat de France dans les Côtes d’Armor… L’auto fut remontée avec l’aide de mon père et de la générosité des amis de courses pour le début de la saison 2012.

Ton objectif pour cette finale 2015 ?
Améliorer mes chronos de l’année dernière, me rapprocher au plus proche de mes concurrents, me bagarrer avec ma copine du sud Corinne Massy également sur Rallye 3 (mais dans une catégorie différente) que je retrouve après la finale de Lormes en 2013, mais surtout me faire plaisir et ramener l’auto entière. Une finale est toujours un rendez-vous à ne pas manquer du fait que l’on côtoie des pilotes que l’on ne voit donc qu’une fois dans l’année mais le fait qu’elle se trouve trois années de suite au même endroit gâche quelque peu la fête…

Des remerciements ?
Pour conclure, nous avons toujours du monde à remercier et je ne pourrais citer tout le monde mais un grand merci tout particulier à mes parents qui font beaucoup (et me supportent !) ainsi qu’aux amis qui me suivent et me donnent un coup de main sur chaque épreuve…